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Réformons le statut de l’étudiant hospitalier
Être étudiant hospitalier, c’est être simultanément professionnel de santé en formation, agent public non titulaire et étudiant de l’université. C’est cumuler les différents aspects de ces deux statuts, pour le meilleur et – surtout – pour le pire : le statut hybride d’étudiant-salarié.
Salariés, nous cotisons chaque mois une part de nos maigres salaires pour bénéficier du régime général de la sécurité sociale. Étudiants, nous devrions en bénéficier gratuitement (à partir de la rentrée 2018).
Étudiants, nous sommes présents en stage pour nous former. Salariés, nous sommes parasités par des tâches administratives ou logistiques prenant une part croissante de notre temps à l’hôpital, en parallèle d’un encadrement hétérogène, rendant le caractère pédagogique des stages très variable.
Salariés, nous sommes cependant rémunérés à un montant 6 à 10 fois inférieur au SMIC, allant de 129,60€ mensuels en 4ème année à 280,89€ mensuels en 6ème année. Étudiants, nous ne bénéficions cependant pas de la prime d’activité malgré notre précarité.
Étudiants, nous sommes soumis à des frais d’études importants, notamment pour acquérir le matériel pédagogique. Salariés, nous ne touchons pas suffisamment d’indemnités pour financer ces frais, et la préparation – en parallèle de nos stages – du concours de fin de 6ème année nous empêche de travailler pour toucher un vrai salaire.
Salariés, notre accueil et nos conditions de travail sont réglementés. Étudiants, nos droits sont souvent ignorés, à l’instar de l’irrespect du repos de garde qui met en danger les étudiants comme les patients, en toute illégalité.
Étudiants, nous devons travailler nos cours pour apprendre la médecine et préparer nos examens et les épreuves de l’internat. Salariés, notre temps de travail est rarement respecté et la charge de travail imposée est souvent excessive.
Étudiants hospitaliers : l’injustice ne peut plus durer. L’ANEMF a fait du bien-être des étudiants en médecine sa grande cause pour l’année 2018. Nous ne pouvons pas ignorer plus longtemps le lien entre le manque de reconnaissance des étudiants en médecine et leur mal-être.
Pour proposer une réforme du statut de l’étudiant hospitalier correspondant à vos attentes, nous vous appelons à les exprimer via cette plateforme de consultation !
Pour mieux soigner demain, prenons soin de nous aujourd’hui !